Jardins (César)
Jardins - 20/02/2023

César Varela
20-02-2023 22:25:18
je sortais doucement du bâtiment, les mains dans les poches et le regard perdu, regardant le sol quelques mètres devant moi. Beaucoup auraient dit que j'étais perdu dans un lourd brouillard, ne pouvant pas voir ne serait que ma main mais je ne me voyais pas ainsi. Enfin je voyais clairement mon passé, peut-être trop clairement. Ce passé ne me faisait ni chaud ni froid, malgré tout dans celui-ci, une pensée me hantait et me déchirait de l'intérieur. "Je la déteste", "ils m'ont tout pris", "je la tuerait", "je veux la faire souffrir", ces pensées me détruisaient de l'intérieur. Un violent coup de poing vient alors se loger dans ma mâchoire, le miens. La douleur était vive, mais loin d'être suffisante pour chasser ces pensées dont je n'arrivais pas à me défaire. Je viens m'appuyer sur un des poteaux du jardin. Une expression horrible sur mon visage, je ne pouvais pas mourir, je me l'interdisait, je ne gacherait pas cette chance qu'elle m'as offert. Des pensées plus obscures remontent, ces pensées quand j'imaginais ma vengeance accomplie. Je viens me baisse alors vers une poubelle non loin, vomissant. Je me trouvais abject, indigne. Une machine qui n'avait eu pour but que de tuer la personne qui était maintenant la seule qui comptait. Je me redresse après de longues minutes. Tournant la tête vers le ciel avant de me diriger vers un banc non loin, titubant je fini par me laisser tomber dessus. Je me penche en avant, mes coudes sur mes jambes et ma tête enfouie dans mes mains. J'avais envie de hurler contre moi même, de souffrir autant que toutes ses pensées affluaient dans ma tête. L'espace d'un instant j'aurais aimé disparaître. De longues minutes passent, mon passé plus clair que jamais dans mon esprit et mon futur aussi pentu qu'une falaise ou qu'importe ce que je ferais je chuterai. Les pensées que feyre avait prononcées n'aidaient pas, me tourmentant au plus profond de mon être.
Je fini par me redresser, sortant une cigarette que je viens allumé pour l'amener a mes lèvres. J'avais fini par en devenir dépendant, ma vie n'était que celle d'une personne dépendante d'une autre. Une simple machine de chair sans âme. La haine que j'éprouvais pour moi même était forte, trop forte. Beaucoup auraient considéré celà comme un comportement destructeur et je n'aurai pu le réfuter, ainsi j'étais voué a devenir défectueux et me détruire sans possibilité d'être réparé a nouveau. Mon cœur tout comme mes pensées déchirées, dans un feu qui me consumait et me transformait en cendre de l'intérieur sans possibilité de renaître.